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Découverte culturelle

Bhoutan

S’il est un seul pays d’Asie hors normes, ne correspondant en aucun point aux images qu’on se fait d’un pays «typiquement asiatique », à tort ou à raison, c’est inévitablement le Bhoutan. Ce confetti, dont on ne parle quasiment jamais dans nos médias, enchâssé entre la Chine et l’Inde, est un royaume montagnard indépendant, qui d’ailleurs ne fut jamais colonisé. Nombre de similitudes
avec la Suisse nous rend ce pays sympathique et touche notre sensibilité helvétique: même superficie, même relief montagneux, même farouche sentiment d’héritage montagnard séculaire, mêmes grands voisins puissants, pour ne pas dire voraces… Le Bhoutan, lui aussi, doit composer avec ses zones  d’ombre telle sa gestion critiquable des minorités ou l’intégration des «bhoutanais de passeport». Toutefois, ce pays est lui aussi un modèle d’écologie, dont la politique contraste de manière saisissante avec ses deux grands voisins. En effet, quand la Chine déboise systématiquement
le Tibet tout proche, arrache à la terre tous les minéraux qu’elle peut lui donner, le Bhoutan a simplement interdit de couper ses arbres. Quand l’Inde, toute proche également, se vautre dans ses océans de sacs plastique emportés par les vents, le Bhoutan a purement banni ces mêmes sacs plastique il y a plus d’une décennie. Certes, à la décharge de ses voisins, le pays est petit, ne compte que 700000 sujets, et n’a pas à gérer les immenses problèmes qu’ont à gérer ses voisins. Le Bhoutan est toutefois classé 176e au palmarès PIB des pays les plus pauvres de la planète (sur 195 Etats), très loin derrière le Mali, L’Afghanistan ou le Bangladesh. Cette notion toute occidentale est pourtant très abstraite et ne signifie pas grand-chose pour un pays où la microagriculture représente plus de 80% des revenus. Ainsi, l’autosuffisance agricole est encore une réalité dans ce pays. Piètres consommateurs, puisque désargentés, les Bhoutanais n’en sont pas plus «pauvres hommes» pour autant et c’est ainsi que le père du roi actuel (couronné en novembre 2008) a remplacé la notion de PIB par celle de BNB: le Bonheur National Brut! Toute relative, cette notion de bonheur, quand l’on ne possède quasiment rien, est toutefois à mesurer à l’aune des réalités des autres pays d’Asie, prétendument mieux placés dans nos échelles comptables… L’arrivée de la télévision (50 chaînes d’un coup!), de la téléphonie mobile et plus récemment d’Internet, sans aucune censure, a fait basculer le petit royaume du Moyen Age au XXIe siècle en l’espace de 5 ans. Les conséquences sociologiques sont évidemment très lourdes, tant ces petits agriculteurs n’étaient pas préparés à de tels séismes. Par ailleurs, les visas non contingentés aux nationaux indiens, l’explosion des installations hydroélectriques, la nouvelle autonomie accordée aux régions, la démocratisation du pays ont mis en marche un processus très récent et irréversible.

Equinoxe vous propose une immersion en profondeur dans ce petit royaume himalayen dont les visas (pour les Occidentaux) sont encore strictement réglementés. D’est en ouest, par monts, vallées et cols (maximum 3300 mètres), vous découvrirez la majesté des dzongs, fortifications administratives et religieuses encore en activité, les régions de l’extrême est, encore peu visitées,le Bumthang, région centrale et isolée du pays, chère au coeur des Bhoutanais pour être le berceau du bouddhisme tantrique introduit par le gourou  admasambhava. C’est dans cette région que vous découvrirez de nombreux trésors architecturaux. Puis les rizières en terrasses de Punakha, et enfin la capitale Thimphu, avant le vol de retour depuis Paro, l’un des plus beaux vols du monde, sur l’Himalaya.